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14 Juin 2022
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Roboéthique : quelles possibilités ?

Qui est responsable du comportement des robots ? IA et robotiques sont-ils indissociables ? Avec un regard croisé entre le droit, l’expertise scientifique, l’enseignement et l’entrepreneuriat lors de la table-ronde « Roboéthique : quelles possibilités ? » organisée le 7 juin 2022 à l’Efrei dans le cadre du Festival de la robotique de Cachan, quatre experts apportent leur point de vue sur les questions de roboéthiques.

Visuel Table-ronde - article« Nous ne pouvons pas faire l’impasse sur la réflexion éthique en robotique », explique Raja Chatila, professeur émérite de Sorbonne Université. En effet, les robots font de plus en plus partie de notre quotidien et les réflexions autour de leurs conceptions, de leurs usages ainsi que des responsabilités se posent.

Pour répondre à ces diverses questions autour de la roboéthique, quatre experts : Joanne Kirkham, doctorante en droit international de l’Université Paris-Panthéon-Assas, Laurie Conteville enseignante-chercheuse et responsable de la majeure Systèmes robotiques et drones à l’Efrei, Raja Chatila professeur émérite de Sorbonne Université et Rodolphe Hasselvander Président fondateur de Blue Frog Robotic, donnent un regard croisé sur le sujet.

« Une machine ne peut pas être responsable »

Dans l’imaginaire collectif, l’IA entraîne : l’autonomie des machines, un apprentissage seul pouvant devenir incontrôlé pour terminer par la domination des robots.

Dans la réalité, avec l’IA, les robots peuvent devenir de plus en plus autonomes et avoir un apprentissage automatisé, mais cela ne veut en aucun cas dire que l’humain n’a plus de contrôle ni de responsabilités. Les robots sont extrêmement contrôlés.

« Une machine ne peut pas être responsable, car elle n’est pas capable de se fixer des objectifs par elle-même. La responsabilité est du côté du constructeur ou de l’utilisateur » explique Raja Chatila.

Les entreprises doivent faire en sorte de minimiser les risques comme l’explique Rodolphe Hasselvander : « Chez Blue Frog Robotic nous avons mis en place un service éthique, dans le but de creuser tous les cas d’usages du robot et de mesurer les risques. »

Le grand remplacement ?

D’autres questions se posent sur le remplacement de l’humain par les machines notamment avec de plus en plus de robots déployés en entreprise ou encore auprès de personnes comme Buddy, un robot émotionnel qui peut aider des personnes avec des défaillances cognitives (personnes en situation de handicap, personnes âgées…) ou se sentant seules.

Mais le fondateur de Blue Frog prévient à ce propos que « les robots n’ont pas vocation à remplacer l’humain, mais à pallier des manques. »

Il ne faut donc pas voir les robots comme des remplaçants, mais plutôt comme des aides supplémentaires. Ils sont également utiles dans des cas dangereux pour l’homme comme pour le déminage ou pour se rendre sur les sites nucléaires.

Les réflexions éthiques autour des robots sont donc essentielles pour pouvoir vivre sereinement avec ces machines.

Si la robotique vous intéresse, n’hésitez pas à vous renseigner sur la majeure Systèmes robotiques et drones.