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Laurie Conteville est diplômée d’un master recherche en sciences de l’ingénieur option « signaux et images application médicale » de l’université Paris-Est, Créteil (2008) puis d’un doctorat en physique de l’université Paris-Saclay spécialité automatique au sein du Laboratoire Signaux et Système (L2S) Centrale-Supélec (2013).
Suite à deux années en tant qu’attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’université Paris-Saclay puis à l’IUT de Ville-d’Avray, Université Paris-Ouest elle s’oriente vers l’enseignement supérieur et occupe le poste d’enseignante-chercheuse à Efrei depuis 2020.
Lien vers HAL – https://hal.science/search/index/?q=*&authIdPerson_i=1121185
Lien vers ORCID – https://orcid.org/0000-0001-9587-0751
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Votre poste au sein d’Efrei ?
« Je suis diplômée d’un doctorat en physique, plus précisément en automatique portant sur l’étude de systèmes non-linéaires interconnectés. Je suis intéressée par la pluridisciplinarité : utiliser les sciences pour la santé par exemple. Après deux ans en tant qu’enseignante à l’Efrei je suis enseignante-chercheuse et responsable de la majeure Systèmes robotiques et drones depuis 2020. A ce poste, j’ai un contact privilégié avec les étudiants de la formation et je suis en interaction avec les intervenants enseignants et acteurs du domaine de la robotique au sens large. Du côté recherche j’ai deux activités : la reconnaissance des émotions dans la voix et la localisation en intérieur. »
Qu’enseignez-vous aux étudiants Efrei ? Pour quel programme ?
« Après plusieurs années d’enseignement en physique/électronique pour le cycle préparatoire et le cycle ingénieur, j’enseigne actuellement les outils mathématiques d’analyse et de traitement du signal ainsi que la programmation de robots industriels pour les 3 années du cycle ingénieur (L3 à M2). »
Comment votre parcours vous a-t-il amené à être enseignant-chercheur à Efrei ?
« Ma première rencontre avec la recherche remonte aux tout début de mes études supérieures. J’ai eu l’opportunité d’analyser des enregistrements sonores de cachalot. Je suis arrivée au poste que j’occupe actuel à l’Efrei par l’enseignement. Suite à l’obtention de mon doctorat, je me suis orientée vers l’enseignement, j’intervenais entre autres pour l’Efrei. Le besoin s’est fait ressentir de diversifier mon activité professionnelle et en particulier de reprendre la recherche. Ayant des compétences qui s’intègre aux thématiques du laboratoire Efrei Research Lab, j’ai pu m’intégrer dans l’équipe Systèmes embarqués Intelligents. En plus de cette activité, je me suis vu proposer la responsabilité de la majeure Systèmes robotiques et drones. »
Pouvez-vous nous présenter brièvement vos travaux de recherche et nous les expliquer ?
« Je travaille avec des collègues du laboratoire sur deux thématiques : la reconnaissance automatique des émotions et la localisation en intérieur.
Pour faire de la reconnaissance automatique des émotions nous utilisons des algorithmes d’IA supervisés à partir de bases de données labélisées en fonction des émotions. Deux étapes sont importantes : la compréhension et l’étude des features des algorithmes, qui sont en quelques sortes leurs paramètres d’entrée, et le choix des algorithmes permettant une bonne détection. Selon l’application il ne sera pas nécessaire de détecter toutes les émotions. Enfin, ici nous nous intéressons uniquement au signal vocal, sans la sémantique, afin que le dispositif final respecte au mieux l’aspect privé.
Concernant la localisation en intérieur, nous travaillons sur l’optimisation du maillage des balises permettant de faire la localisation afin que dans un environnement intérieur donné, la localisation soit la plus précise possible. Nous étudions actuellement des algorithmes de dilution de précision. Nous travaillons par ailleurs en collaboration avec la Fédération Française de Natation dans le cadre du programme Science2024. Ici nous devons localiser avec précision soit des nageurs soit des poloïstes lors de leurs entrainements. Le défi est double car la difficulté de la localisation en intérieur est couplée à celle de l’environnement aquatique. De plus le dispositif doit être miniaturisé au maximum pour ne pas gêner les compétiteurs. »
Quels sont les aspects de votre métier qui vous passionnent le plus ?
« Les collaborations avec les différentes communautés scientifiques et la diversité des applications et collaborations possibles. Par exemple avec la Fédération Française de Natation nous contribuons à l’amélioration de la performance sportive. Ces aspects me permettent d’évoluer et de m’enrichir énormément. »
Les étudiants sont-ils intégrés à la recherche au sein du campus ?
« Un gros travail est fait pour intégrer les étudiants de l’Efrei à la recherche, mais cela n’a pas toujours été le cas. Nous leur proposons un parcours recherche à partir du M1 et des sujets de projet M2 qui s’inscrivent dans nos travaux.»
Pour un étudiant souhaitant s’orienter vers ce domaine, quels conseils lui donneriez-vous ? Quelles compétences clés lui conseilleriez-vous de développer ?
« Je pense qu’il faut être méthodique, rigoureux et persévérant. Il faut à la fois pouvoir travailler en autonomie et être capable de communiquer avec la communauté scientifique. Je pense qu’avant de se lancer il faut se connaître et avoir suffisamment de curiosité pour savoir ce qui nous intéresse profondément. »
Un dernier mot ?
« Il y a pas mal de projets et de collaborations possibles qui attraient à la recherche avec des entités et domaines différents de notre sphère ce qui est très enrichissant. »