Federico ZALAMEA

Après avoir obtenu un master 2 en Physique Théorique à l’ENS Ulm en 2010, il a obtenu en 2016 le diplôme de doctorat en Philosophie de la Physique sous la direction de Gabriel Catren dans le laboratoire SPHERE (Université Paris Sorbonne). Il a ensuite occupé un poste de post-doctorant au sein du projet ERC Philosophie de la Gravitation Quantique Canonique, avant de rejoindre  en 2018 le département de mathématiques de l’EFREI en tant qu’enseignant-chercheur.  

Il travaille dans les fondements de la mécanique quantique, principalement dans l’analyse des structures mathématiques communes avec la mécanique classique (structure symplectique, géométrie de Poisson), mais aussi sur l’interprétation relationnelle proposée par Carlo Rovelli. 

Il est aussi très impliqué dans l’organisation d’écoles thématiques interdisciplinaires (mathématiques, physique, philosophie et informatique) pour les jeunes chercheurs intéressés par les problèmes conceptuels de la physique fondamentale (Rethinking Foundations of Physics Workshop, L’Agape Summer School in Theoretical Physics, Sejny Summer Institute on the Foundations of Physics).    

• Fondements mathématiques de la mécanique classique et quantique (géométrie symplectique, C*-algèbres). 
• Interprétation de la non-localité et la contextualité en mécanique quantique. 
• Fondements conceptuels de la théorie quantique des champs et de la relativité générale. 

Membre du projet ERC Philosophie de la Gravitation Quantique Canonique dirigé par Gabriel Catren (CNRS). 

À l’Efrei :

• Epistémologie des données de masse
• Mathématiques pour la cryptographie
• Recherche opérationnelle
• Fonctions de plusieurs variables
• Probabilités
• Algèbre linéaire
• Algèbre générale
• Introduction à l’Histoire des Sciences

En dehors de l’Efrei :

• Philosophie de la mécanique quantique, Paris Sorbonne Cité
• Le double rôle des observables en mécanique quantique, École d’été “l’Agape” 
• Introduction à la Gravité Quantique à Boucles, Paris Diderot

Lien vers HAL – https://hal.science/search/index/?q=*&authIdPerson_i=1235112

Lien vers ORCID – https://orcid.org/0000-0002-2934-6406

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Votre poste au sein d’Efrei ?

« Dans ma formation et ma recherche, j’ai toujours été à l’intersection de trois disciplines théoriques : la physique, les mathématiques et la philosophie. Dans ma recherche, je suis intéressé par les problèmes conceptuels posés par les théories fondamentales de la physique : la mécanique quantique, la relativité générale, la théorie des champs. A Efrei, je suis enseignant du cycle L dans le département de Mathématiques. »

Qu’enseignez-vous aux étudiants Efrei ? Pour quel programme ?

« J’enseigne principalement des mathématiques pour tout le cycle L (surtout L1 et L3) que ce soit en français ou en anglais. J’ai aussi enseigné l’histoire des sciences les dernières années. »

Comment votre parcours vous a-t-il amené à être enseignant-chercheur à Efrei ?

« Pendant ma thèse de doctorat et mon post-doctorat (effectués en majorité à Paris), j’ai eu quelques expériences d’enseignement aux Etats-Unis mais je me suis surtout concentré sur la recherche. Après ces années-là, j’ai voulu dédier une plus grande partie de mon temps à faire de l’enseignement, qui est ma vraie passion. J’ai eu la chance de pouvoir donner quelques cours comme intervenant à Efrei et rapidement j’ai eu un poste d’enseignant-chercheur. »

Pouvez-vous nous présenter brièvement vos travaux de recherche et nous les expliquer ?

« La mécanique quantique est une des grandes constructions scientifiques du début du vingtième siècle. Elle a complètement révolutionné le monde de la physique et, pourtant, plus de cent ans après, les conséquences de cette théorie sur notre façon de comprendre le monde restent mal comprises. Dans ma recherche, j’utilise les plus modernes formulations mathématiques de ces théories pour voir si elles permettent de jeter une nouvelle lumière sur les concepts de la physique quantique et les débats qu’elle génère depuis longtemps. »

Quel a été le projet le plus enrichissant pour vous et pourquoi ?

« En 2017, j’ai organisé avec un groupe de collaborateurs une école d’hiver (le Rethinking Workshop) réunissant une vingtaine de jeunes chercheurs d’origines très diverses et travaillant tous quelque part dans l’intersection des mathématiques, la physique et la philosophie. L’école avait lieu dans une cabane isolée dans les Alpes autrichiens, sans aucun accès à internet, l’idée étant de passer une semaine complètement plongés dans nos travaux. L’énergie, l’enthousiasme et la bienveillance de l’atmosphère qui s’est ainsi créée m’a fait comprendre la puissance de la collaboration scientifique quand le contexte est favorable. Depuis, j’organise chaque année une école similaire quelque part en Europe. »

Quels sont les aspects de votre métier qui vous passionnent le plus ?

« Deux choses : d’une part, le fait d’être constamment en train d’apprendre et de découvrir des nouvelles thématiques (que ce soit dans la recherche ou grâce aux cours que j’enseigne); d’autre part, l’échange avec les étudiants. »

Les étudiants sont-ils intégrés à la recherche au sein du campus ?

« Pas particulièrement. On peut être étudiant à Efrei et ne pas se rendre compte qu’il y a une activité de recherche, ce qui est regrettable. »

Pour un étudiant souhaitant s’orienter vers ce domaine, quels conseils lui donneriez-vous ? Quelles compétences clés lui conseilleriez-vous de développer ?

« Il faut trois caractéristiques principales : motivation et curiosité (il faut être passionné par les sujets sur lesquels on fait de la recherche), autonomie (il faut être capable d’apprendre tout seul) et ténacité et discipline (il faut être capable de se confronter à des problèmes pendant des longs mois sans avancée apparente vers une résolution). »

Un dernier mot ?

« La porte de mon bureau est toujours ouverte à quiconque veut discuter de mes sujets de recherche ! »