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16 Sep 2020
Pédagogie
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Conseils d’enseignant pour une rentrée réussie en école d’ingénieurs

Une rentrée dans un contexte particulier

Les bacheliers et les taupins (étudiants issus des CPGE) ne sont pas toujours préparés à intégrer une école d’ingénieur, or les premières semaines sont souvent décisives pour leur réussite : comment faire ? Quelles postures adopter ?

La crise sanitaire vient sans doute compliquer la donne. Certes, les lycéens et les étudiants des classes préparatoires ont pu bénéficier, pour la plupart, d’un enseignement à distance mais étaient-ils pour autant toujours assidus, au travail et aussi concentrés dans ce climat ? Ce contexte ne facilite pas l’intégration dans l’enseignement supérieur, a fortiori dans une école d’ingénieur qui met au centre de son apprentissage la pédagogie par projet et a fait, dans ce contexte particulier, le choix d’un enseignement hybride : les modules dispensés en amphithéâtre (regroupement trop important d’étudiants dans un même espace) sont provisoirement dispensés en visio-conférence mais les cours qui réunissent entre 20 et 40 étudiants sont, pour la plupart, dispensés sur les campus.

Alors, comment réussir sa rentrée ?

Les deux points faibles des étudiants concernent fondamentalement l’organisation et la méthode. Outre l’importance de suivre tous les cours, d’être assidu et concentré, de prendre des notes de manière systématique (assimilation et mémorisation), ce qui permet déjà de « performer » à hauteur de 70% lors des examens, encore faut-il organiser le travail « à la maison »… Ce travail personnel est essentiel, il comprend les révisions, les exercices mais aussi le travail en équipe dans le cadre de nombreux projets (de la naissance de l’équipe-projet à la livraison du projet). De fait, ces projets, souvent transverses – compétences techniques et humaines – doivent faire l’objet d’une livraison en fin de semestre et les étudiants fraîchement intégrés ne prennent pas toujours la pleine mesure de l’importance d’échafauder un rétro-planning pour honorer ces livraisons. Bref, s’organiser ici revient d’abord à planifier son travail, seule manière d’être prêt pour les examens et honorer les livrables mais aussi d’assimiler les connaissances et les pratiques. Ici, il en va d’une posture à adopter rapidement et qui consiste à devenir acteur de sa propre formation.

Mais l’organisation ne fait pas tout, encore faut-il faire preuve de méthode, de rigueur. Or les étudiants négligent souvent ce point, pourtant fondamental. Il est vrai que la pratique et le rythme des apprentissages au lycée ont tendance à développer une attitude passive chez un grand nombre d’élèves, lesquels se concentrent sur les évaluations et négligent le contenu même des cours, cours qu’ils n’interrogent pas méthodiquement. Autrement dit, autant pressés que leurs enseignants de terminer les programmes, ils bachotent et cela ne permet pas d’assimiler de manière profitable des contenus de connaissance et des méthodes.

 

La méthode consiste, comme l’étymologie l’indique, à trouver un chemin, a priori le plus efficace possible. Pour être sur le bon chemin, on ne peut faire l’économie de la question de la méthodologie dès lors qu’il en va de la formation de l’esprit (rédiger, analyser, résoudre, solutionner, disserter, communiquer, organiser et s’organiser, gérer un projet ou une équipe, des projets et des équipes, être créatif, s’adapter, etc. : les étudiants doivent ici « changer de logiciel » et prendre le temps de se poser les bonnes questions. Ce questionnement est un gage de réussite à très court terme : il permet d’aller vite à l’essentiel, de gagner en structuration, en formalisation, donc en rigueur et c’est bien le minimum que l’on puisse attendre d’un ingénieur.

Trouver le bon rythme, épouser la bonne méthode, n’est pas toujours aisé mais, ici, les erreurs ne sont jamais inutiles, elles participent de l’apprentissage, encore faut-il s’y confronter, et vite.

Jean Soma

Responsable du département Sciences Humaines et Communication

 

 

Crédits photos : EPS